Le 3 juillet 2006
On fêtait le départ en retraite du curé de la paroisse avec un dîner d’adieu. Un politicien local était invité pour donner un bref discours.
Il tarde à arriver, aussi le prêtre décide de prononcer quelques mots pour meubler le temps :
"La première impression de ma paroisse, c’est la première confession que j’ai écoutée.
J’ai tout de suite pensé que l’évêque m’avait envoyé dans un lieu terrible, parce que cet homme me confessa qu’il avait volé un téléviseur et de l’argent à son père, pioché dans la caisse de l’entreprise pour laquelle elle travaillait, et qu’en plus il avait eu des relations sexuelles avec l’épouse de son patron.
De plus, à l’occasion, il s’adonnait au trafic de stupéfiants.
Je pensais avoir touché le fond, quand il m’avoua en plus qu’il avait transmis une maladie vénérienne à sa propre soeur.
Vous vous en doutez, j’étais atterré, apeuré, effondré, terrorisé.
Mais avec le temps, j’ai heureusement trouvé dans ma paroisse bien d’autres personnes très différentes. J’ai ainsi découvert une paroisse composée de gens responsables, avec de bonnes valeurs et pleins de foi.
Et c’est ainsi que j’ai vécu les 25 années les plus merveilleuses de mon sacerdoce."
Sur ces mots arrive le politicien, qui prend alors la parole. Bien sûr, il s’excuse de son retard puis commence son discours :
"Jamais je n’oublierai le premier jour de l’arrivée du Père dans notre paroisse. En fait, j’ai eu l’honneur d’être le premier à me confesser à lui !"
N’arrivez jamais en retard !