Le 10 mai 2006
Au lit l’autre soir avec ma femme, la température montait rapidement.
Au moment de passer aux choses sérieuses, elle m’arrête et me dit :
Non, mon amour, je ne le sens pas bien. Je n’en ai pas spécialement envie, je voudrais seulement que tu me prennes dans tes bras. Tu n’es pas assez en phase avec mes besoins émotionnels de femme pour que j’aie envie de satisfaire tes besoins sexuels d’homme.
Devant mon regard ébahi, elle enchaîne :
Je voudrais que tu m’aimes pour ce que je suis, pas pour ce que je fais pour toi au lit.
Comprenant que rien ne se passerait ce soir-là, je n’insistai pas, je me retournai et m’endormis avec peine.
J’avais des congés à récupérer, et je décidai de passer la journée avec mon épouse. Après un dîner dans un petit restaurant sympa, je l’emmenai dans un grand magasin de mode, où je l’invitai à essayer divers vêtements sous mon regard intéressé.
Pendant un long moment, elle essaya tout ce qui lui tombait sous les yeux, et parada devant moi comme une star. C’était la première fois que je restais aussi longtemps avec elle dans un magasin. Finalement, deux robes retinrent spécialement son attention. Comme elle avait du mal à se décider, je lui suggérais de prendre les deux.
A l’étage suivant se trouvait le rayon des chaussures, et, si j’ai bien compris, il semblait indispensable d’en une paire neuve pour chaque nouvelle robe. Une jolie paire de boucles d’oreilles lui faisait également de l’oeil, hop, dans le panier.
Croyez-moi, ses yeux brillaient de plus en plus ! Je la connais, je voyais monter en elle une forme d’excitation indescriptible. Elle voulut même me tester, pour voir jusqu’où j’irai, car elle s’intéressa aux bracelets de tennis : elle n’a jamais tenu une raquette, mais je lui répondis oui.
Puis il y eut quelques paires de bas, de la lingerie, un foulard, les rayons de parfums, maquillage & autres bricoles...
Finalement, elle me regarda avec des yeux pétillants comme du Champagne et me dit :
Ca va être cher tout ça, j’arrête et on passe à la caisse ?
Quand je répondis :
Non, mon amour, je ne le sens pas bien !
elle fut stupéfaite et resta bouche bée. Je lui expliquai :
Je n’en ai pas spécialement envie, je voulais simplement te voir habillée ainsi. Tu n’es pas assez en phase avec mes capacités financières d’homme, pour que je puisse satisfaire tes désirs d’achats de femme.
Et, comme elle me fusillait du regard, j’ajoutai :
Je voudrais que tu m’aimes pour ce que je suis, pas pour ce que je t’achète.