Le 3 juillet 2009
Un très vieil homme est étendu, mourant, dans son lit.
Soudain, il sent l’odeur de ses biscuits favoris, ceux avec des pépites de chocolat.
Il rassemble le peu de forces qui lui restent pour se lever du lit. Se tenant au mur, il sort de la chambre à coucher.
Avec toujours plus d’efforts, il descend l’escalier en se cramponnant à la rampe avec ses deux mains.
Respirant péniblement, il arrive enfin à la porte de la cuisine.
S’il n’était pas à l’agonie, il se croirait déjà rendu au ciel : là, dans la cuisine, sur la nappe, il y a des centaines de ses biscuits favoris.
Est-ce déjà le paradis. Ou bien un acte héroïque de son épouse dévouée désirant qu’il quitte ce monde en homme heureux ?
Dans un ultime effort, il rampe vers la table. Se soulevant péniblement sur ses mains tremblantes, il tente de prendre un biscuit.
Paf ! il reçoit un violent coup de spatule de sa femme.
« Ne touche pas » lui dit-elle, « c’est pour l’enterrement ! »